Nos sentiers côtiers sont des lieux magiques proches de la mer, privilégiés pour se promener, se ressourcer, observer la nature et les paysages tout en faisant de l’activité physique.
Considérés comme partie intégrante du patrimoine et de l’identité du Golfe du Morbihan, ces chemins (aussi appelés sentiers des Douaniers) étaient empruntés depuis très longtemps pour surveiller les côtes et les contrebandiers.
Le Morbihan compte un peu moins de 600 km de sentiers côtiers ouverts et accessibles au public.
Pour accéder au rivage librement et gratuitement, une servitude de passage piétonne le long du littoral, appelée SPPL, a été instituée par la loi du 31 décembre 1976. Grâce à ce droit de passage, il devient possible d’accéder au rivage de la mer et de cheminer le long de propriétés privées situées en bordure de littoral. Les deux tiers des sentiers côtiers du Morbihan sont couverts par cette servitude, le tiers restant concerne des parcelles publiques appartenant au Conservatoire du Littoral ou à des collectivités.
Parallèlement à leur statut juridique, certains sentiers côtiers sont également reconnus par des labels liés à la randonnée, tel que le célèbre GR34 (412 km en Morbihan), circuit de grande randonnée qui permet de parcourir le littoral breton, depuis la baie du Mont Saint-Michel jusqu’à Saint-Nazaire, sur plus de 2000 km. Le GR34 permet de découvrir les paysages qui font l’identité du Golfe du Morbihan, il participe à l’économie touristique locale.
On le sait peu mais les abords des sentiers côtiers sont aussi des lieux privilégiés pour de nombreuses espèces animales et végétales caractéristiques de milieux rares et fragiles comme les prés salés, marais littoraux, dunes, pelouses aérohalines etc.
Ces sentiers sont également fragilisés par la rudesse du bord de mer : la houle, les vagues, le vent et les tempêtes. Certaines portions du littoral sont impactées par l’érosion ou des épisodes de submersion marine lors des tempêtes et le seront certainement de plus en plus avec la future augmentation du niveau de la mer. Le trait de côte évoluera et le sentier côtier devra s’y adapter.
Alors même que la beauté du rivage est reconnue et de plus en plus recherchée, les sentiers côtiers, sensibles par nature, sont victimes de leurs succès. Par endroit, le piétinement devient problématique (compactage du sol, phénomène de cisaillement des racines, disparition de la végétation herbacée). Les passages répétés créent des rigoles dans lesquelles la pluie s’infiltre, ce qui fragilise les sentiers. L’usage des bâtons de marche peut aggraver cette dégradation, en particulier si leurs embouts sont enlevés. Empruntés toute l’année, les sentiers côtiers sont parfois bondés. Carrefour de multiples pratiques (promenade, randonnée, trail et marathon, balade avec son chien, balade à vélo ou à cheval même si souvent interdits, etc.), les conflits d’usages et les incivilités augmentent au détriment de la tranquillité des lieux.
Il n’est pas toujours facile de savoir ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. Selon que l’on se trouve sur la SPPL (Servitude de Passage des Piétons le long du Littoral) ou sur d’autres sentiers, le vélo peut être interdit et l’usage d’embouts de protection sur les bâtons de marche peut être obligatoire. Alors, afin de profiter au mieux de nos chemins côtiers, lisez les panneaux d’entrée de sentiers et ayez des pratiques respectueuses :
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- Ne quittez pas le tracé
- Ne passez pas à vélo si c’est interdit
- Équipez vos bâtons de marche d’embouts en caoutchouc
- Respectez la faune, la flore et la quiétude des lieux
- Gardez votre chien en laisse et ramassez ses crottes
- Emmenez vos déchets et tous ceux que vous trouvez
- Soyez prudents en bord de dénivelé, surveillez vos enfants
- Et souriez, vous êtes dans le Golfe !
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